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PIFFF (2023) (Jours 3 et 4) (Late night with the devil, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant)

Samedi 9 décembre
























Aujourd'hui, grosse attente du festival avec "Late night with the devil" des frères Cairnes en co-production Australie/Emirats Arabe-unis pour une satire bien aiguisée des shows télé et de leur sensationnalisme éhonté. La mécanique bien huilée amorce un spectacle basé sur des événements supposément surnaturels produits par différents représentants allant du magicien au medium, et plus encore. Au delà d'une diffusion en direct à la télévision, un public avide de sensations fortes assiste sur place au show et ne demande qu'à être surpris. Ainsi démarre un engrenage lorsqu'une baisse conséquence d'audience se fait sentir et que les productions de l'émission cherchent à aller plus loin, à outrepasser les limites, quand jouer avec la crédulité de son spectateur ne suffit plus.

Si durant sa première partie "Late with the devil" fonctionne plutôt bien, il s'éternise tout de même beaucoup sur sa volonté de manipuler la crédulité du public de son show et, par extension, de nous-même. Mais une fois son concept et ses ramifications épuisées, le film prend un nouveau tournant plutôt désarçonnant et livre une fin méta complétement dingue à la saveur singulière bien appréciée.


Dimanche 10 septembre
























Vendu comme un "'Morse" Québécois un peu plus gentil en raison de sa thématique et son histoire, "Vampire humaniste cherche suicidaire consentant" pouvait déjà laisser penser - par son titre loufoque - un ton plus léger. C'est en effet le cas puisque l'atmosphère lourde des influences précitées laisse ici place à comédie dramatique abordant avec tout de même une certaine subtilité le malaise adolescent - le suicide - et les affres de la semi-immortalité/ de la mort. Ainsi, tout le paradoxe donne matière à la narration lorsqu'un adolescent suicidaire tombe sur une vampire qui refuse de tuer des humains. Jouant donc plutôt la carte de l'humour et l'auto-dérision cynique, la réalisatrice Arianne Louis-Seize (qui n'a semble t'il pas de lien de parenté avec saint Louis) ne délaisse cependant pas une certaine profondeur dans son traitement et maitrise avec une belle aisance les variations de ton en touchant avec douceur à quelques questions existentielles essentielles.


– Tinam (S.M)

Sadique-Master 2023 – droits réservés


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