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tinam974

PIFFF (2022) (Jours 4 et 5) (V/H/S 99, Earwig, Something in the dirt)






















Anthologie de valeur sure ayant déjà prouvée maintes fois une certaine constance quant à sa qualité, la saga "V/H/S" rempile pour un nouveau volet porté sur le thème de l'enfer. En cela, "V/H/S/99" déroge quelque peu à son fil conducteur habituel et les segments se rejoignent davantage par leur thématique de cet "autre-monde" diabolique - réel ou allégorique - où certains se retrouvent par inadvertance si ils n'en convoquent pas eux-mêmes des éléments. Un groupe de punk rock fait appel à des démon dans un squat maudit, une pauvre fille se fait enterrée vivante par de méchantes cheerleaders fourbes et malintentionnées, une variante American pie et de donjon et dragon tourne mal...Les trois premiers segments proposent des idées intéressantes toujours plutôt fluides et jouent relativement bien de leur concept sur de l'horreur somme toute assez classique malgré sa dimension analogique. Mais un certain "Flying Lotus" (que l'on connait déjà bien avec le singulier et résolument scatologique "Kuso") vient transformer tout ce gentil bordel en glauquerie assez loufoque (pour notre plus grand plaisir) lorsqu'un présentateur télé sadique est contraint de participer à une version low-cost de sa propre émission. Et autant dire que Flying Lotus ne délaisse par ses obsessions. Conclusion en beauté avec le dernier segment signé Joseph et Vanessa Winter qui expédient en enfer nos deux principaux protagonistes suite à un rituel d'invocation ayant mal tourné. S'ensuit donc d'une déambulation plutôt sanglante et anxiogène dans une version particulièrement efficace de l'enfer. Nous passerons cependant sur le segment à base de soldat en pate à modelé qui ne semble pas avoir grand chose à faire ici.





















Lorsqu'il film tel que "Earwig" - que l'on devine déjà singulier au possible - constitue notre plus grosse attente du festival, il n'est hélas pas rare que nos attentes sur celui-ci se situent au delà du résultat final. Mais, par conséquent, lorsque celui-ci surpasse encore nos espérances ce n'en est que plus agréable. Car c'est bien le cas de ce nouveau chef d'œuvre de Lucile Hadzihalilovic qui signe là sa piéce maitresse (jusqu'au suivant, on ne peut que l'espérer) et nous subjugue à travers un pur cauchemar aussi visuel que sensoriel dont la beauté nous happe. Plutôt cryptique dans sa forme, il est de ces films qui ne dévoilent pas nécessairement leurs mystères mais qui nous envoutent brillamment dans un assemblage de sons (quel montage sonore et quelle musique !) et d'images - chacune s'apparentant à un tableau - sans nous lâcher de son emprise et jusqu'à persister de son aura même après le visionnage. Le point de départ ? Un homme s'occupe d'une fillette aux dents de glace assignée à résidence dans une demeure isolée du monde social. Sublime.























Déjà repérés et désormais plutôt approuvés, le duo Justin Benson,/Aaron Moorhead s'essaie lui aussi à ce que l'on nomme vulgairement les "films de confinement" (ceux qui furent tourner pendant) et tentent un élan de créativité à travers une histoire conspirationniste initié par deux voisins qui se concertent et commencent à investiguer sur le passé occulte de Los-Angeles. Inévitablement bavard et théorique "Something in the dirt" ne s'en sort pas vraiment mal compte tenu de ses ambitions dans un contexte aussi restreint. Si il mouline parfois il parvient tout de même à intéresser son spectateur par la multitude d'idées qui fusent dans tous les sens, parfois peut être un peu trop aléatoirement.




- Tinam (S.M)

Sadique-Master 2023 – droits réservés


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