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PIFFF (2021) (Jours 5 et 6) (The Found footage phenomenon, The Feast, Annular Eclipse, See for me)


Dimanche 5 décembre
























Documentaire suscitant immédiatement mon attention, "The found footage phenomenon" tente de rendre au genre ses lettres noblesses, dépeindre ses réelles aspirations, ses évolutions ainsi que les mécanismes qu'il utilise. Outre un simple intérêt de cinéphile du genre, ceci m'a naturellement intrigué car j'ai justement entamé la rédaction d'un court essais sur le found-footage et plus spécifiquement sur ses dispositif d'immersion ainsi que la perception "meta" qu'il peut parfois utiliser. Une fois avoir dressé les principales bases et fait, il est vrai, un tour d'horizon assez large et complet, "The found footage phenomenon" reste cependant dans des considérations plutôt sommaires et ne creuse pas vraiment son sujet en profondeur. Si on peut lui reprocher de rester en surface après quelques éléments intéressants évoqués, on peut tout de même apprécier l'étendu des intervenants ainsi que certaines anecdotes fort intéressantes.



Lundi 6 décembre























Présenté comme de l'éco-horror "The Feast" de Lee Haven Jones subjugue dés ses premières images qui amorcent la préparation d'un curieux festin pour des hôtes de marque. Ainsi, une jeune assistante quasi mutique tente de trouver ses marques dans cette géante maison isolée au beau milieu de nul part dans la campagne Galloise. Les pressions s'accumulent, le climat austère oppresse tandis que le spectateur n'en sait pas forcément plus sur ce qui lui est présenté mais qu'il se laisse envoûter par une ambiance portée sur un montage chirurgical. Formellement, bien que son propos son encore nébuleux, "The feast" est presque parfait dans sa réalisation. En réalité, difficile d'ailleurs de ne pas retrouver l’énigmatique ton et l'ambiance si particulière d'un Yórgos Lánthimos que l'on sent planer au dessus de cette oeuvre empruntant, cela dit, des virages plus "organiques" insécables au genre qu'il tente d'impulser. Si certains risquent de se heurter à cette "froideur" avec hermétisme d'autres, comme votre cher rédacteur, s'y laissent complétement plongés. Une curiosité fascinante.























Blockbuster Chinois supposément affranchi de la fadeur des habituels blockbuster Chinois, "Annular Eclipse" semble susciter l'unanimité quant à son insupportable visionnage. Si le propos méta-matrixo-mémoriel peut vaguement avoir du sens et faire preuve d'imagination rien n'est réellement à sauver dans cet assemblage incohérent de temporalités différentes ponctuées par une mise en scène chaotique, un rythme complétement harassant et - même sur ce point là ce n'est pas concluant - des chorégraphies sans intensité ni quoi que ce soit susceptible de sauver le naufrage. Autant dire que terminer le visionnage a relevé d'une épreuve.





















Film-concept où une jeune skieuse aveugle garde un chat dans une luxueuse demeure en proie à un cambriolage et se retrouve guidée par une gameuse par appel-visio, "See for me" de Randall Okita n'est évidemment pas sans peut nous rappeler "Don't Breath" de Fede Alvarez qui s'évertuait à activer certains dispositifs communs en utilisant la cécité de ses personnages à des fins narratives (et utiles pour la mise en scène). Là encore, force est de constater que l'ingéniosité fonctionne et que de simple film concept "See for me" parvient à captiver et à user de différents mécanismes d'immersion intéressants afin de balader son spectateur du début à la fin. Certains raccourcis scénaristiques ou incohérences manifeste n'échapperont à personne mais n'en font pas moins une oeuvre divertissante et plutôt jouissive.



– Tinam (S.M)

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