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PIFF (2023) (Jours 5) (Last straw, The cofee table)

Dernière mise à jour : 6 janv.

Lundi 11 décembre













Un lieu, un contexte, des éléments narratifs et..."The last straw" d'Alan Scott Neal démarre comme un survival plutôt classique avant de progressivement rentrer dans le film-concept étudiant les différentes perspectives d'une même situation. Ainsi, cette jeune femme dont l'après-midi fut conflictuelle au Diner de son pére - dont elle a la gérance en son absence - apporte la matière au récit lorsque, durant la nuit, elle se retrouve seule à garder l'endroit et que des individus masqués s'attaquent à elle. Mais on sent rapidement que quelque chose ne tourne pas rond au delà de cette irruption spontanée et évidemment inquiétante. Ainsi, même si la dynamique fonctionne plutôt bien et que l'on ne s'ennuie pas, on peine à trouver "The last straw" réellement passionnant et des invraisemblances assez grotesques viennent en plus se greffer à la narration jusqu'à un final ne demi-teinte.























Démarrant sur la banalité volontairement exacerbée d'une dispute de couple - tout récemment parents - autour de l'achat d'une table dans un magasin, "The Cofee table" de Caye Casa amorce une progressive descente aux enfers autour de ce que peut être la pire journée de votre vie. Il est évidemment délicat de développer le déroulement des événements sans spoiler, mais un homme au quotidien déjà éprouvant et évoluant dans un environnement familial stressant va se retrouver confronter à ce qui s'apparente ni plus ni moins à son plus grand cauchemar parsemé d'une succession d'éléments horribles dont il est le seul à avoir connaissance et qu'il doit cacher. Alors, lorsqu'une réunion de famille toute innocente se présente il tente tant bien que mal de contenir la situation sans craquer. Caye Casas prend alors un plaisir non dissimulé à malmener son spectateur s'identifiant forcément au protagoniste principal subissant les affres de la cruauté de la vie et toute la charge de sa situation. Car "The cofee table" est éminemment cruel et fonctionne sur une dynamique particulièrement insidieuse où chaque plaie psychologique sensible est sans cesse réouverte avec - en prime - un humour noir cynique et cinglant comme on en voit rarement.

Si on rigole parfois non sans une certaine crispation, on encaisse surtout le nihilisme radical que Caye Casas nous offre et nous inflige avec une générosité qu'on ne peut lui renier.

De quoi clairement relativiser lorsqu'on pense passer une "mauvaise journée".




– Tinam (S.M)

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