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Etrange festival (Jours 8 et 9) (Kenedy, Club zero)

Mardi 12 septembre

























Personnellement peu adepte du cinéma Indien dans sa globalité, je me laisse tout de même tenté par "Kennedy" d'Anurag Kashyap dont le pitch dépeignant un flic insomniaque en quête de vengeance et de rédemption semble tout de même alléchant.

Alors que le ton du départ laisse présager une atmosphère intéressante ponctuée par une belle photographie, quelque chose semble stagner et la violence que l'on sent sous-jacente derrière une forte tension reste en retenue durant...l'intégralité du métrage. Plutôt frustrant, Kenedy n'aboutit réellement jamais à ce que son potentiel laisse suggérer et s'embourbe dans une lymphatique vendetta dont la brutalité - complétement sous-exploitée - ne correspond jamais aux intentions ou aux enjeux.


Mercredi 13 septembre























Film Autrichien dont les couleurs, la symétrie, la photographie et même le jeu d'acteur ne sont évidemment pas sans nous rappeler le cinéma génial d'Ulrich Seidl, penchons nous sur "Club Zero" de Jessica Hausner. Abordant la crédulité adolescente et plus généralement humaine ainsi que le pouvoir de manipulation des adultes sur les enfants - d'un gourou sur des disciples - ou encore plusieurs cas de figure similaire, Club Zero décide habilement de jouer la carte de l'absurde.

Alors qu'une professeur d'apparence bienveillante introduit des cours de nutrition dans un lycée privée, les habitudes alimentaires (et pas seulement) des eléves sont bousculées.

Leur schéma classique et leurs rituels routiniers se voient bouleversés et alors qu'une partie décroche d'autres, au contraire, suivent religieusement les doctrines de Miss Novak, leur professeure.

Alors guidés vers une spiritualité basée leur la pleine conscience, des restrictions drastiques leurs sont imposées, et ce jusqu'à les impacter physiquement et mentalement.

Par le prisme de cette "secte" parascolaire sont alors décortiqués avec minutie les processus de manipulation qui peuvent survenir par opposition à une routine fade et aliénante.

Totalement pertinent dans son constat, "Club zero" est de ses bizarreries cinématographiques à la fois curieuses et obsédantes qui, en plus, ne loupent pas leur propos.



-- Tinam (S.M)

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