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tinam974

Etrange festival (jours 7 et 8) (Sick of Myself, l'origine du mal)



Vainqueur du grand prix nouveau genre, "Sick of myself" de Kristoffer Borgli est de ces films qui tentent quelque chose de nouveau et qui parviennent avec brio à l'accomplir. Partant sur le postulat d'un couple mutuellement égocentrique élancé dans une compétitivité malsaine autour de l'art contemporain, il développe une étrange romance qui dissèque les névroses de chacun en poussant jusque dans une forme d'absurde tragique. Sur un humour corrosif constant Sick of myself dresse de nombreuses thématiques sérieuses et offre des perspectives pertinentes jusqu'à même côtoyer le body-horror. Le corps comme objet, on note même une référence aucunement hasardeuse au syndrome de Cotard (négation de soi et plus généralement de son corps qui pousse souvent les personnes atteintes de se trouble à s'auto-mutiler) dont le nom est porté par l'une des galeries d'art évoquée au début du film. On ne peut que donc saluer ce dosage savamment équilibré entre une totale originalité et une réalisation percutante de grande qualité.




Drame familial exhumant sans vraiment le cacher des influences de Claude Chabrol, "L'origine du mal" est le second long-métrage de Sebastien Marnier dont "L'heure de la sortie" nous avait plutôt séduit. Mais qu'est-ce donc que cette "origine du mal" qui sert par ailleurs de titre plutôt énigmatique ? Il semble qu'elle se situe quelque part dans cette famille conflictuelle à l'intérieur de laquelle une jeune femme fait intrusion en pensant avoir retrouvée son père, une riche homme d'affaire fatigué visiblement détesté par presque tout le monde. Outre un jeu d'acteur totalement chaotique à la limite du risible, ce nouveau long-métrage de Sebastien Marnier frappe par son inconsistance et agace considérablement avec ses gros sabots qui martèlent sans cesse des propos politico-sociaux primaires à peine cachés (et excessivement faciles) et qui semblent diriger l'intégralité du métrage qui ne contient pour ainsi dire....rien d'autre (réalisation fade, scénario brouillon, acting affreux, seule la musique ne s'en sort pas trop mal).

Totalement stérile et démagogique. Un film qu'on espère sombrer dans l'oublie.

- Tinam (S.M)


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