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Etrange festival (Jour 7) (Vincent doit mourir, You'll never find me)





















Premier long-métrage de Stéphane Castang, "Vincent doit mourir" porte un titre plutôt évocateur qui donne une ligne directrice assez précise. Inspiré des films les plus sociaux de George Romero (on pense à "The Crazies") ou John Carpenter (on pense là à Invasion of L.A) ce long métrage satirique et épicé prend corps dans une apocalypse civile inexpliquée amorcée par une haine irrationnelle envers un homme prénommé Vincent (et superbement interprété par Karim Leklou) que tout le monde souhaite tuer dés lors qu'un regard est échangé.

Démarrant sur un ton plutôt léger et loufoque dans des locaux de bureaux, le portrait s'assombri lorsque la raison commence définitivement à disparaitre en même temps que la vie sociale de Vincent qui, progressivement, découvre que d'autres personnes sont en proie à cette même haine irrationnelle.

L'allégorie qui gouverne ce premier film de Stephane Castang fonctionne totalement puisqu'elle exacerbe la violence quotidienne en y exposant toute son absurdité à travers un forme de "flux" se diffusant entre les gens tels un virus. De nombreux autres sujets sociaux viennent se greffer subtilement à la narration et se fondent avec brio dans une narration fluide qui fait de "Vincent doit mourir" un film riche en palette d'émotions et clairement habile dans son propos.















Nous enchainons alors avec "You'll never find me" des Australiennes Josiah Allen et Indianna Bell qui tentent là un 8 clos plutôt radical jouant essentiellement sur l'ambiance, l'écriture et la performance de l'acting. Ainsi, tout commence avec un fameux "par une sombre nuit d'orage" lorsqu'une femme visiblement paniquée trouve refuge dans le mobile-homme d'un homme prénommé Patrick pas vraiment rassuré lui non plus. Certains mécanismes se mettent en place et une méfiance mutuelle s'instaure entre nos deux protagonistes bloqués là et se sentant menacer par quelque chose. Evidemment, le spectateur n'en sait pas beaucoup plus et se retrouve embarqué dans cette histoire ou presque tout passe par de la suggestion et du sous-entendu - l'ensemble soutenu, et heureusement - par une ambiance pesante et un acting convainquant. Pour autant, il ne se passe tout de même pas grand chose et la dernière demi-heure prend un tournant particulièrement clivant dont on pouvait, je pense, s'abstenir. You'll never find me semble donc être un exercice qui tente des choses mais...qui ne sait pas vraiment où il va même si le visionnage reste plutôt intéressant.



-- Tinam (S.M)

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