PIFFF (2024) (Jours 1 et 2) (Ick, The wailing, Sew torn)
Mercredi 4 décembre
Introduction de cette nouvelle édition du PIFFF avec "Ick" du bien connu Joseph Kahn (Détention, Bodied...ect) que l'on reconnait aisément avec un cinéma très "teen" porté par une réalisation souvent hystérique et un montage nerveux. On peut aussi lui reconnaitre une certaine imagination mais là où parfois les idées foisonnent elles s'entremêlent aussi beaucoup jusqu'à, comme là, en faire une mixture relativement indigeste. Ainsi, difficile de s'attacher à cette bande d'étudiants combattant cette étrange "matière" venue contaminer les habitants de leur villes puisqu'on semble se retrouver face à un mauvais roller coaster fantastico-horrifique pour enfants qui tente maladroitement de glisser quelques sous-textes sociales par ci par là en vain. Ceci étant d'autant plus pénible que parfois le tout s'apparente à un festival de déambulations sur fond vert.
Jeudi 5 décembre
Sur fond d'entité malveillante persécutant des femmes à travers différentes générations, "The wailing" (aka El llanto) de Pedro Martín-Calero pourrait presque faire sous certains aspects penser à "It's follow" si ce n'était pas résolument Espagnol et que la captation de cette "présence" nécessitait forcément le prisme d'une caméra où la protagoniste accède ainsi à la vision de l'entité.
Ainsi, la première femme que l'on suit nous dévoile la nature de cet inexplicable problème d'abord perturbant qui se mue progressivement en une inquiétude plus sérieuse lors les interactions surnaturelles prennent action sur les événements réels. Découpé en trois parties, The wailing perd quelque peu en intensité et en intérêt au gré de son évolution mais le message est là : un mal inconnu persécute ces femmes à travers le temps et ceci va se répéter indéfiniment.
D'évidence allégorique, ce premier long-métrage de Pedro Martín-Calero (jusque là habitué et chevronné dans le clip vidéo) nous maintient captivé par une ambiance pesante et une mise en scène efficace.
Une couturière d'apparence innocente se retrouve par inadvertance dans les rouages d'un deal de drogue qui a dégénéré et trois options s'offrent à elle : commettre le crime parfait, appeler la police ou s’enfuir. Ainsi, dans un style tout à fait inspiré des frères Cohen le réalisateur Freddy Macdonald nous expose les trois scénarios envisagés avec l'imagination et les ramifications qui vont avec. Et si des idées ingénieuses fonctionnent sur la première alternative, on comprend rapidement où vont se diriger les deux suivantes et on peine à être réellement surpris dans ce "polar" tricéphale à la morale finale doucement candide. Toutefois, Sew torn reste cependant agréable à regarder.
– Tinam (S.M)
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