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Critique : Visceral : Between the ropes of madness (2014) (Felipe Eluti)

Synopsis : Un boxeur déchu et dépravé perd peu à peu le sens de la réalité. Perdu dans la folie du fétichisme, du bondage et de la soumission, il sombre rapidement dans la démence pure. Sa colère et sa rage l’amènent au passage à l’acte violent et sanglant à l’encontre de personnes choisies au hasard . Kidnappings, séquestrations, viols et tortures sont devenus son lot quotidien…


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Visceral fait parti de ses films indépendants qui attirent l’œil de par leur brutalité radicale. De plus, le cinéma indépendant extrême Chilien demeure particulièrement rare, nous pouvons même dire que c’est une première. Ici nous suivons l’auto-destruction d’un homme sombrant dans l’aliénation mentale. Cet homme de nature violent est tiraillé entre fantasme et réalité, de même que les pistes et la frontière sont volontairement brouillées au spectateur, ce qui rend l’histoire difficilement cohérente.

Mais le scénario ne sert ici que de fil conducteur, car l’intérêt principal se consacre à la violence pure et dure. Visuellement rien n’est lésiné et la déviance est bel et bien omniprésente, de même que le bondage est savamment utilisé (le réalisateur doit d’ailleurs en connaitre un rayon sur le domaine). L’aspect surréaliste planant sur Viscéral peut parfois nous rappeler Her name was torment, de même que l’une des « bourreau » ressemble justement beaucoup à la protagoniste de Her name. Viscéral claque, viscéral saigne, frappe, gicle, et c’est un plaisir de retrouver un film indépendant d’un pays peu commun se lâcher dans une telle débauche de barbaque et de souffrance.


Nous pourrons tout de même reprocher une mise en scène giratoire qui risquera de décourager les spectateurs ne recherchant pas du gore pur. Pourtant, l’amateurisme (qui bien évidement se remarque) ne dérange absolument pas et cette première réalisation de Felipe Eluti est tout à fait honorable, de même les acteurs font une belle prestation. L’exploration de la psyché de notre boxeur se révèle intéressante, déviante, mais on peut parfois s’y perdre. Bien que certaines lacunes notables soient présentes, c’est un excellent début d’un réalisateur qui pourra à l’avenir nous concocter de délicieuses boucheries.

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