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Critique : The Human Centipede III (Final Sequence) (Tom Six)

Synopsis : Bill Boss, directeur de la prison américaine connaissant le plus d’émeutes, de dépenses médicales et de changement de personnel, est incapable d’obtenir du respect de la part de ses détenus et du gouverneur de l’État, Hughes. Pour éviter son licenciement, son bras droit fidèle, Dwight, lui propose une idée brillante. Une idée révolutionnaire, qui pourrait changer le système carcéral américain et permettrait d’économiser des milliards de dollars. Une idée basée sur les films The Humain Centipede, qui va littéralement et figurativement rendre les détenus à genoux, en créant le châtiment ultime et dissuasif pour quiconque envisage de commettre un crime. N’ayant rien à perdre, il va créer un mille-patte géant avec 500 détenus


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Dernier volet franchise, Tom Six annonce un film défiant toute morale et repoussant la déviance encore plus loin, or il n’en est rien ! Si le premier volet parvenait à installer une ambiance glauque sur un concept nouveau, le deuxième assurait aussi ses promesses en renouvelant les idées, autant sur l’approche chirurgicale que sur l’esthétisme radicalement aux antipodes. Nos deux sadiques initiaux (interprétés par Dieter Laser et Laurence R. Harvey) étaient, de par leur charisme singulier, devenu des personnages presque iconiques. En bref, les premiers The Human centipede avaient su innover et marquer les esprits à leurs manières. Et si jusque-là l’aspect loufoque insecablement lié au concept farfelu du mille-pattes humain fonctionnait, c’est par ce qu’il était intelligemment dosé et subtilement exploité. Mais cette-fois ci, en voulant exacerber toutes ses idées, Tom Six s’est grillé dés le départ. Ce troisième volet adopte une approche puérile et décrédibilise le mythe qui avait été conçu. Ainsi, notre chirurgien nazi et notre retardé mental pervers sont tristement devenu des personnages normaux et toute leur substance originelle s’est envolé.


La première erreur de Tom Six consiste surement à avoir voulu réaliser une comédie gore au-lieu de garder l’ambiguïté cynique de base qui finalement rendait l’œuvre bien plus déconcertante. Sur une telle idée, l’humour n’aurait pas dû être volontairement placée au centre, mais plutôt sous-jacente, douteuse. Clairement, cette séquence finale n’est autre qu’une extension commerciale faussement subversive ne cessant de jouer la surenchère stérile sur tous les points. Une petite blague raciste de mauvais gout déclamé amoureusement aux prisonniers par Dieter Laser (qui tout de même reste un sacré acteur) au microphone de la prison, des « i will rape you and your family » tous les quart-d’heure, quelques scènes sexuellement déviantes improbables mais inefficaces car en hors champ. Le personnage de Laurence R. Harvey et quant à lui totalement sous-exploité, ce qui est grandement dommage car nous avons pu constater le potentiel malsain que celui-ci savait émaner dans le 2éme volet. Il est difficile de savoir si Tom six et son incommensurable autodérision a voulu parodier ses propres films en exploitant leur improbabilité et leur absurdité (ce qui ne marche pas), ou si il est s’est tout simplement perdu dans les méandres de son esprit tordu. Les qualités accordées se déclarent donc minoritaires, et hormis une scène de castration suffisamment graphique et réaliste pour fonctionner, rien n’est à retenir. Même l’idée si alléchante mais difficilement réaliste du centipede incluant les 500 détenus ne survient que trop tard et n’est aucunement exploitée à sa juste folie.



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