Critique : Sunken Danish (2012) (Kasper Juhl)
Synopsis : Deux tueurs en série virent dans la folie et sont en proie à des hallucinations troublantes. Leur chemin sera parsemé de tortures, de meurtres et de nécrophilie.
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Pour commencer une carrière convenablement, Sunken Danish inaugure le cinéma de Kasper Juhl avec une brutalité rare; car ce premier long-métrage ne fait pas dans la dentelle. Jusque là inconnue des petits écrans, cette œuvre maudite était soigneusement tenue à l’écart de nos yeux par la volonté du réalisateur qui considérait ce premier essai cinématographique en format long comme trop « déviant » pour son public (qu’il avait pourtant habitué avec des films plutôt gratinés). Sur un visuel en noir est blanc, les exactions débutent en caméra embarquée et le spectateur suit la caméra dirigée par les sadiques pour ainsi se placer dans leur position et voir la violence par les yeux du mal. Leurs paroles difficilement compréhensibles car passées par le crible d’un transformateur de voix laissent explicitement supposer que nos deux protagonistes principaux (dont l’un interprété par Kasper Juhl lui-même) semblent mutuellement se défier en commettant des actes toujours plus infâmes sur leurs victimes. Tandis que l’un viol avec frénésie le corps inerte d’une victime ensanglantée et clairement morte, l’autre s’emplit d’excitation, en rigole, et accompagne la scène de commentaires comme « Haha, tu es entrain de te taper une personne morte, tu es vraiment dégueulasse mec ! ».
Bien que le réalisme de la réalisation et la crédibilité des acteurs soient amplement suffisants pour déranger, les effets spéciaux mitigés laissent parfois entrevoir certains trucages défavorisant l’immersion totale (dixit le bébé). Si l’on parvient cependant à passer outre ces détails et les quelques obstacles imposés par le réalisateur, nous pouvons alors profiter pleinement de cette oeuvre malsaine susceptible de nous rappeler notre premier visionnage de la trilogie August underground, car l’influence portée sur Sunken Danish est évidente, cela allant jusqu’à l’intimisme des meurtres cette fois-ci retranscrits avec une certaine précision.
Le final prend quelques libertés, nos protagonistes commencent à sérieusement dérailler, à taguer des bites sur les murs et à s’énerver contre des bloques de polystyrène…mais pas que (et ne comptez pas sur moi pour vous spoiler cette fin plutôt extrême). Un fake snuff transcendant ? Non, mais suffisamment réussi pour être visionné et apprécié. ps : Ceci est la préquelle de son film Monstrosity (2014) , et il est désormais disponible en prévente à cette adresse:
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