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Critique : St Agatha (2019) (Darren Lynn Bousman)

Présenté comme un nunsploitation horrifique, St Agatha déroge avec les thématiques habituelles traitées par son réalisateur Darren Lynn Bousman connu essentiellement pour plusieurs volets de la saga Saw.

Le creuset de la nunspoitation qui nous attire généralement chez Sadique-master se trouve dans cette alliance de blasphème frontal et d’érotisation irrévérencieuse mêlée parfois à une dose de gore ainsi qu’à divers sévices. De tout ça, St Agatha n’en reprend sur les sévices, et ceux-ci s’avèrent majoritairement psychologiques même si il se laisse aller parfois à quelques rares excès graphiques en hémoglobine. Donc point d’effusion de sang abondante ni de saphisme entre de séduisantes nones dénudées.



Côté scénario, rien de franchement innovant : De pauvres filles perdues (autrement dit des « pécheresses ») se retrouvent, parfois de leur gré ou non, dans un couvent géré par une mère supérieure autoritaire aux méthodes douteuses d’ailleurs reprouvées par l’église. Ainsi le cadre (pas dénué de charme) posé, St Agatha peut esquisser une ambiance intéressante hélas rapidement plombée par un rythme lymphatique, une narration traînante et des dialogues pas franchement convaincants pour ne pas dire complétement puérils et clichés. Un exemple : « – Shh elles vont nous entendre. -Qui? – Les nones. – Parfois elles nous écoutent… »

Notons que les doubleurs Français semblaient d’ailleurs furieusement enrhumés lors de la post-prod. Ajoutons à cela une musique d’ambiance tout droit sortie de la scène du manoir hanté dans Scary movie 2 (mes microbes !!!) qui ne favorise pas vraiment la crédibilité de l’atmosphère. Nous nous posons alors la question de savoir comment vraiment recevoir St Agatha…Si l’on excepte les bien trop nombreuses maladresses et lacunes et que le rythme lourd ne nous assomme pas, il n’est cependant pas impossible de le concevoir comme un nanar qui pourrait s’auto-caricaturer par ses clichés exacerbés.

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