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Critique : Mar Negro (Bloodbath) (2015) (Rodrigo Aragão)

Synopsis : Sur une île, deux pécheurs mordus pas une étrange créature développent progressivement un comportement bizarre, tandis que rapidement les poissons locaux contaminent les habitants en les transformant en zombies voraces.


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Mar Negro, splatter en provenance du Brésil, chose rare dans le milieu, aguicheur par son aspect de Braindead exotique dont la qualification n’est pas galvaudé. Comparaison ambitieuse, effectivement, mais force est de constater que Rodrigo Aragão remplit avec brio sa mission et nous livre une œuvre délicieusement absurde dans la lignée même des premiers Peter Jackson. Outre une scène d’intro alléchante et hilarante, les effluves d’hémoglobines abondantes ne ruissellent pas sur l’écran dés le départ, certains pourront s’impatienter dans une attente avide de gore, mais le climat, les personnages, les dialogues parviennent à maintenir l’intérêt du film bien concentré dans une farce dérisoire où s’entrecroisent poivrots du bar, mythiques travelos brésiliens, méchants mercenaires armées, papy délirant, musicos insolents, naïf garçon frustré voulant se faire la demoiselle charmante du coin pendant que tous les bad boys bien coiffés se moquent de sa vilaine trogne.



Le décor est alors planté.

Et quand tout ce beau monde se retrouve acculé dans un même endroit, certains même dans des positions indisposées, c’est un chemin opportun pour que la barbaque et la tripaille tant attendue se déverse entre deux répliques cultes. Pas de CGI minable mais des effets spéciaux gores particulièrement adéquates supervisé par le réalisateur même, spécialiste dans le domaine et travaillant sur les films de ses confrères Brésiliens (tels que Claudio Ellovitch). Mar negro est un film assurément jouissif que l’on peut sans hésiter ancrer dans les meilleurs splatters de ces dernières années. Les cranes explosent, les tripes se déversent, les situations sont inattendues et brillamment amenées, tandis que le chef des travelos hôte sa perruque, rentre en pleine hystérie et dézingue les zombies à la mitrailleuse à la façon de Lionel muni de sa tondeuse dans Braindead. Sur une justesse de rythme absolument agréable, la légèreté de cette délicieuse œuvre ne peut que satisfaire pleinement les amateurs du genre, car un splatter réussi n’est jamais de trop. Mention spéciale pour la fin particulièrement WTF. Vous allez apprécier.


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