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Critique : Maladolescenza (1977) ( Pier G. Murgia)

Synopsis : Laura, une jeune fille de presque 12 ans, Fabrizio, un adolescent traumatisé de 17 ans, et Silvia, une fille de 11 ans, font leur apprentissage de l’amour et de la sexualité seuls dans la forêt.

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Alors tout d’abord, faisons un gros doigt à la vie d’adèle et à sa controverse bidon. La vrais pédophilie et l’amour autodestructeur entre mineurs sans taboues, c’est ici que ça se passe ! Sorti dans les mêmes années que Salo ou les 120 journées de sodome, nous pouvons ériger cette œuvre au même rang de « film dérangeant ».


Réaliser en quelque sorte comme un téléfilm accompagné de musique classique et d’une certaine poésie, Maladolescenza (de son titre français : Jeux interdits de l’adolescence) a de quoi perturber son spectateur. Il faut savoir que ce film a connu une lourde censure suite aux scènes érotiques jouées explicitement par des mineurs (Et pas de 14 ans et demi hein..Non, 11 ans). Qualifié comme « immoral » et « pédophile » il est tout de même sorti dans une version censurée (j’ai vu la non censurée) qui, malgré tout, est interdite au moins de 16 ans. Il s’agit d’un des tout premiers rôles de l’actrice Eva Ionesco, alors âgée de 11 ans et dont les photos érotiques prises par sa mère Irina Ionesco avaient créé une autre polémique à la même époque. Comme vous l’avez compris, ce film part donc sur des bonnes bases.


C’est en quelque sorte l’histoire d’une petite fille naïve et ingénue qui se fait malmener avec son consentement le plus paradoxal par un garçons moitié autiste et totalement sadique dont elle est amoureuse. S’ensuivront de jeux pervers très réfléchis plus dérangeants les uns que les autres. Le réalisateur accentue beaucoup sens du « jeu » dans les perversités de ces jeunes protagonistes qui est souvent galvaudé et volontairement embrouillé . La réflexion de faire des choses infâmes sans aller jusqu’au bout, de mettre en scène quelque chose de tordu et de reprendre tout à zéro en disant « Mais ce n’est qu’un jeu ! Tu ne veux plus jouer avec moi ? » est en quelque sorte le fond de ce film. Tout est très minutieusement amené pour parvenir à déranger et travailler les méninges du spectateur sans jamais lui exposer de scène purement sanglante ou pornographique (mais on voit vraiment des ados à poil se lécher la moule hein) . C’est là où l’on peut qualifier le film de « malsain ». Quelques réflexions du personnage principal en voix off viennent accentuer le sens du film et le côté « récit ». On peut aussi voir le coté « naturelle » plus ou moins direct qui gouverne ce film ; l’enfance, la base, la nature, la découverte de la sexualité, le crime. Il est donc difficile de rester impassible et insensible à ce film joué par des enfants, vécu par des enfants et qui nous ramène nous-mêmes à notre enfance plus ou moins tendancieuse.

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