Critique : Kitva’s Wormhole (2015) (Marco Malattia) (Court métrage)
Synopsis : Une jeune femme est kidnappée par un homme et séquestrée dans un entrepôt désaffecté pour devenir son esclave sexuelle.
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Déjà réputé pour ses pornos extrêmes (sm ultra-violent, émétophilie, urophilie, scatophilie…) à l’esthétisme crasseux et à l’ambiance totalement malsaine tels que No vaseline, Chanel 309 ou encore quelques courts métrages d’humiliations se rapprochant intimement d’un Bunny game, Marco Malattia (réalisateur mystérieux au visage flouté ou masqué sur ses quelques photos) récidive avec Kitva’s Wormhole, une nouvelle œuvre qui nous semble, plus encore cette fois ci, hautement perverse. Jouant de l’esthétisme du snuff movie, cette pellicule infâme est assurément dotée d’une aura parvenant à instaurer le malaise. Une séquestration brutale sur des images obscènes, un traitement visant à déshumaniser totalement la victime, Kitva’s Wormhole se dispense visiblement du maximum de trucages pour entretenir les règles de la pornographie déviante, où chaque contact charnel est réel et où l’actrice principale subit réellement. Dotée d’une bande son noise accentuant encore davantage le malaise, cet esthétisme noir et blanc pestilentiel se fusionne parfaitement avec les ustensiles et objets utilisés pour entretenir le coté fétichiste de l’œuvre (tète de cheval dépecée, chirurgien masqué avec tous les outils adéquats sur sa table d’opération, déguisements d’animaux, masques d’esclaves…). Nul doute, si la sexualité est moins axée sur les parties génitales, elle n’en est que plus intense dans sa représentation de la répulsion et dans sa brutalité psychologique.
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