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Critique : House with 100 eyes (2014) ( Jay Lee et Jim Roof)


Synopsis : Ed et Susan sont un couple tout ce qu’il y a de plus normal à l’exception de leur hobby : faire le snuff-movie porno ultime…

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Après quelques travaux chacun de leur côté, House with 100 Eyes est le premier long-métrage en coréalisation du duo Jay Lee et Jim Roof. Jim roof a su se faire remarquer à travers le très intéressant « Alyce » et Jay lee est déjà connu pour son court métrage « Murderabilia ». Voici deux personnes dont il était indispensable qu’ils se rencontrent, qu’ils travaillent ensemble. Ce film n’est pas sans nous rappeler « Making off » de Cédric Dupuis, mais ici l’aspect « films entre potes » aidant le spectateur à relativiser le contenu disparaît et une touche américaine vient s’ajouter à l’ambiance. Ainsi, le film prend une dimension plus dérangeante qui ne fera que s’accentuer à la découverte du jeune âge des victimes. Après quelques tentatives d’enlèvement foireuses notre couple serial killer peu expérimenté en la matière commence à prendre de l’assurance et à devenir convaincants. Et alors tout se lance ! Bien que la naïveté de nos jeunes sujets soit peu crédible, cela n’empêche pas la situation de se mettre en place sur un climat malsain qui n’augure rien de bon. Nos deux tendres et sinistres sadiques d’apparences normales dévoilent alors progressivement leur côté sombre et viendra s’ajouter à tout ça un humour noir très tendancieux mais totalement délicieux enchérissant sur un petit zeste de cruauté. Et disons-le, des dialogues totalement cultes. » – Je vais t’enfoncer ce clou dans la main pour pas que tu t’enfuies – Mais, je ne vais pas m’enfuir, je suis déjà attaché – Ouai bon, en fait c’est juste pour te faire mal. » Pour notre plus grand plaisir, le gore n’est pas du tout suggéré, tout est très explicite, des adolescentes méchamment éventrées, certaines scènes fortement malsaines. Je pense notamment à une fille maintenue captive depuis fort longtemps dans une cage n’ayant ni de bras ni de jambe, devenant légèrement démente et folle à lier, ce qui amuse beaucoup son bourreau. On rigole mais l’ambiance cynique et malsaine ne décroche pas, belle maîtrise à la réalisation.

J’ai vu ce film à la nuit interdite du festival mauvais genre et autant le dire, au regret de voir 1/4 de la salle quitter la salle pour des maux d’estomac ou de cœur, c’est un véritable délice à découvrir sur le grand écran. On peut aisément classer House with 100 Eyes parmi les films chocs de cette année aux côtés de Found et Tore Tanzt. Mais le point-clé de l’œuvre s’attache sur : qu’est-ce que la normalité dans un couple ?

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