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Critique : Gudsforladt (2015) (Kasper Juhl)


Synopsis :Mia et son frère Anders viennent d’une famille violente et alcoolique. Alors que Anders vient tout juste de sortir de prison, celui ci célèbre l’événement avec ses anciens amis. Mais rapidement tous perdent le contrôle, car on ne peut bien sûr pas échappé au passé…

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Déjà connu au sein de la scène underground, Kasper Juhl lance les hostilités en 2013 avec Madness of many, un étrange hybride entre la trilogie vomit gore et Martyrs. Il poursuit en 2014 avec Monstrosity où cette fois ci encore la violence est explicite, graphique et généreuse, où le gore se déverse copieusement. Malgré quelques imperfections, ce Madness of many (à défaut de n’avoir pour l’instant visionné Monstrosity) ne pouvait qu’inciter à suivre ce réalisateur au potentiel vivement exploitable. Alors que Nicolas Winding Refn avait posé les premières pierres en annonçant un style absolument nouveau, urbain et totalement brutal, Kasper Juhl perdure la tradition et entretient, alimente, assombri, remalaxe ce que le cinéma Danois sait faire de mieux . Gudsforladt, de son symbolique titre anglais « A god without a univers » est l’objet même d’un aboutissement cinématographique venu à maturité, de ce qu’un réalisateur prometteur parvient à accoucher quand son talent explose. L’amateurisme qui pouvait transparaître furtivement lors de ses anciens films s’est éclipsé pour laisser place des acteurs absolument talentueux (spécialement Johannes Nymark interprétant le frère et Anne Sofie Adelsparre jouant la sœur) et à une réalisation des plus immersives qui fait spécialement des 45 premières minutes (le reste assure aussi, bien entendu) une véritable spirale malsaine sans presque aucune interruption et dont il est impossible de se détacher. Les thèmes controversés sont abordés avec pudeur mais frontalité, or l’impact n’en est que plus forte. Certains éléments interpellent, la narration adopte progressivement une étrange structuration, mais la puissance qui fait le socle de l’oeuvre parvient à outrepasser les quelques réticences qui pourraient « frustrer » le spectateur de ne pas voir certaines facettes alléchantes creusées plus en profondeur. ps : Cette critique ne dévoile pas plus du film pour des raisons de confidentialités et de préférences.



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