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Critique : Dont pray for us (2014) (Aj Dirtystein)

Synopsis : Un publique de personnes amené à participer symboliquement à une communion s’approchent de la concernée (interprété par Aj même), ils prennent une page de la bible qu’elle leur distribue, une psyché collective s’installe et chacun d’entre eux voit son inconscient se bouleverser soudainement.


_______________________________________________ Après maintes performances artistiques et show en live, Aj Dirtystein (dont j’ai déjà parlé ici ) réalise ici son premier film tout en restant dans l’art corporel et son créneau habituel. Dont pray for us est une oeuvre expérimentale très chorégraphique où images et musiques forment une symbiose.


Autour d’un concept biblique, 10 performances en plus de celle d’Aj s’articulent sur un fil conducteur.Attachée aux rites païens, blasphématoire et totalement iconoclaste, chaque scène brise un tabou moral tout en poésie sur un esthétisme proche des scènes oniriques des œuvres de Jodorowsky. Le secret de la création et de l‘Action de l’art consiste à plonger à nouveau dans l’état originel de l’âme : car, dés lors, sur ce plan, ce n’est plus l’individu mais le groupe tout entier qui vibre aux sollicitations du vécu, il ne s’agit plus des heurts et des malheurs d’un seul être , mais bien de la vie de tout un peuple. – Carl Gustav Jung . L’âme et la vie L’oeuvre est introduite par cette citation du célèbre psychiatre Jung, fondateur du courant de la psychologie analytique. Les directives sont alors déclarées et les performances se lancent en poésie sans ne jamais plus s’arrêter. Plus aucune distinction du sexe, de l’éthique, de la morale, et plus aucune retenue du corps. Un parfait retour aux sources.


Divers liquides faisant office de libation viendront parfois teindre les anatomies misent à nu de chaque protagoniste, chacun dans un état de transe visant à symboliser la puissance transmise par l’art dans cette mise en scène cérémoniale entrecoupée dans un inconscient conducteur. Comme vous pouvez le constater, ce court métrage est loin d’être vide de sens, mais c’est aussi une expérience sensorielle où l’image est indissociable à la musique comme le corps l’est à l’évocation de l’art. Je ne saurais vous en dire plus sans dévoiler le contenu que renferme l’oeuvre, alors je ne peux que vous conseiller de le découvrir par vous-même lors de divers festivals où il sera prochainement projeté.

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