Critique : Debris documentar (2012) (Marian Dora)
Synopsis : Un homme travaille dans un studio de tournage où tout semble normal, mais celui ci a une double vie. Quand il rentre chez lui, cet homme se livre à divers dépravation et pousse sa déviance au maximal. Finalement, cette double vie perverse le pousse à sortir hors de son obscure demeure, vers le monde extérieur.
__________________________________________________________ Debris documentar est le dernier long-métrage de Marian Dora, c’est aussi une pièce perverse et infâme que l’on peut gracieusement ajouter à son tableau d’insanités. Comme le nom l’indique, ce film est tourné sous forme de documentaire, mais pas n’importe lequel. En réalité, celui-ci est un documentaire suivant le tournage de Melancholie der engel (film phare de Marian Dora) ainsi que l’acteur à la chemise noire (dont j’ai déjà parlé ici) joué par Carsten Frank dans son quotidien.
Le concept est de faire un documentaire dans le film pour mettre en relief l’humain, symbolisé par l’acteur, et les anges, symbolisés dans melancholie der engel comme des êtres spirituellement supérieurs ne voulant plus guider ni protéger l’humain, qui lui, est explicitement défini comme fondamentalement mauvais.
En dehors de son aspect sale et ignoble, Debris documentar a pour but bien précis de mettre en avant le dégout qui s’exprime envers l’humain, de le montrer sous sa forme la plus véritable et la plus abjecte. Sous forme d’un diptyque, c’est tout clairement l’antithèse de Melancholie der engel qui, à travers sa poésie et son amertume véhiculait de nombreux messages spirituels, se consacré principalement sur les Anges, sur ce que cette divinité, au sens propre ou métaphorique, apportait et sur comment elle se vivait, contrastant par la même occasion le détachement à l’homme. Clairement misanthrope, Debris documentar est une œuvre qui expose et concentre toute la saleté de l’homme en un seul, notre principal protagoniste. Dans ce film, Marian Dora exclut volontairement la poésie et la beauté de Melancholie Der engel pour n’en retirer que le plus méprisable.
Alors, en dehors de ce qu’il représente, vous vous demandez surement quel est le contenu de ce film, n’est-ce pas ? Et bien ici, nous nous retrouvons face à un film explicitement porno (bien plus que les précédents) n’hésitant pas à exhiber les paraphilies les plus répugnantes; scatophilie, urophilie, fist fucking, émétophilie et bien pire encore viendront se joindre à la partie tandis rien ne sera lésiné. Nous serons tout aussi rassasiés en scènes gores et nous serons toujours stupéfaits par le réalisme des films de Marian Dora sur lesquels personne ne pourra définitivement jamais rivaliser en matiére d’effets spéciaux gores. Nous avons clairement l’impression que tout est réel et il est évident que c’est ce qui produit l’intensité de ses œuvres. Debris documentar est surement aussi extrême que Melancholie der engel mais il dur moins longtemps, donc moins de scènes gores ont le temps de s’accumuler. Nous retiendrons cependant une chose, Marian dora est un génie…Même si le visionnage de celui ci passe avec beaucoup moins de classe que son opposé, il était indispensable pour compléter ce diptyque. Ce film est extrêmement rare et pour vous le voir, il vous faudra vous procurer la version autrichienne de Reise nach Agatis et vous trouverez ainsi Debris documentar dans les bonus.
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