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Critique : Amerikan holokaust (2013) (Chris Woods)

Synospsis : Deux amis vétérans de la guerre du Vietnam avaient pour habitude de se livrer à des actes de cruauté inouïe, de viols, d’humiliations et de tortures. Mais une fois de retour à la vie civile, ceux-ci n’ont toujours pas changé leurs occupations.


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Filmés à la façon d’un journal intime retranscrit en vidéo, les actes sadiques de protagonistes n’avaient depuis August underground penance (2007) plus jamais été montré par l’entremise d’une caméra personnelle (Making off de Cedric Dupuis était encore relativement différent). Intriguant des ses premières images, esthétiquement sale, Amerikan holokaust se montre d’emblée comme un film à vocation malsaine.


Devant nous est dévoilé un beau catalogue de perversions réalisé par deux tordus totalement inquiétants; spécialement notre ami aux cheveux gris se masturbant avec joie avec les tripes de sa victime. Amerikan holokaust a su abolir les lacunes de rythme souvent omniprésentes dans le genre, mais il ne contient pas l’aura dérangeante d’un August underground qui finalement fait de son défaut sa fondamentale qualité; soit un rythme harassant qui n’est autre qu’une situation en temps réel. Toutefois, la surenchère de nos deux vétérans se révèle assurément jouissive, et face à ce film sans finalement aucune morale, les avides de l’extrême pourront se repaître du visionnage.


Progressivement tous les éléments sont là pour compléter la belle palette de déviance sur un puritanisme américain des plus répulsif accompagné d’une lubricité douteuse, de cannibalisme, de nécrophilie, et d’une folie constante. Parfois proche du porno, le réalisateur ne se refuse pas à nous exposer une nudité frontale sur du sexe déviant explicite. Finalement rien de révolutionnaire, rien de bien nouveau, mais un cinéma extrême qui ne fait pas semblant et qui malgré ses incohérences fait du bien (ou du mal pour certains) là où il passe.



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