Critique : All Hallows’ Eve (2013) (Damien Leone)
Synopsis : Dans une banlieue américaine, durant la fête d’Halloween, une jeune baby-sitter découvre dans le sac à bonbons des enfants qu’elle garde une bien étrange cassette vidéo. En visionnant son contenu avec les deux adolescents, elle découvre un film d’horreur d’une rare atrocité d’autant plus que celui-ci semble terriblement réel. La cassette montre en réalité 3 sketchs terrifiants mettant en scène de parfaits inconnus persécuté par une galerie de monstres abominables, menés par un clown effrayant…
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« All Hallow Eve » (the eve of All Saints’Day qui en anglais contemporain peut se traduire comme « la veillée de la Toussaint ») est un nom contradictoire signifiant la fête d’Halloween. Dans cet horrifique film à sketch, un clown malsain servira de personnage conducteur. Entre l’éventuel remake de « CA » ainsi que Circus of the dead, on peut dire que nos burlesques personnages reviennent en force (les films à sketch aussi vous me direz).
Ici, nous avons l’impression de nous retrouver dans une version moderne de Clownhouse mixé avec Halloween où on aurait ajouté la touche extrême moderne (tout en signalant bien l’esthétisme vieilli). Petite touche extrême qui se trouve être vraiment la bienvenue quand elle apparait à un certains moments du film. Pour une entrée en matière, un segment plutôt cauchemardesque sans narration précise viendra introduire le processus. Inquiétant et plutôt particulier, on est désormais plongé dans l’ambiance. Un premier aperçu qui interpelle et certaines scènes gores qui surprennent là où ce film ne laissait attendre que de l’horreur classique. Ensuite revient le fil principal, notre baby-sitter s’isole, les enfants dorment, des événements inquiétants se produisent. On hisse la tension d’un cran.
Deuxième segment, plutôt angoissant au premier abord mais finalement vite oublié car une fois le principal élément (que je ne spoilerai pas) dévoilé, le métrage n’a plus grand intérêt et devient peu crédible (je ne parle même pas des costumes ridicules). Dirons nous que celui ci servira d’apéritif pour le segment dernier qui terminera vraiment ce film en beauté.
Troisième segment, alors que ses apparitions étaient succinctes, notre clown malsain, le personnage conducteur du film fit enfin son apparition. Comme ce segment est introduit (segment qui débute dans une station service et fini on ne sait pas trop où…), on en attend presque quelque chose de réaliste, mais il s’avérera être tout l’inverse. Alors que l’angoisse et l’aspect cauchemardesque s’accentuent, nous touchons là un segment final véritablement glauque à l’ambiance fort malsaine qui, au fur et à mesure de son évolution, deviendra de plus en plus tordu et obscène pour finir dans quelque chose de carrément déroutant… Malgré quelques effets de déjà vu, on apprécie l’audace car cette rétrospective sur les peurs primaires du cinéma horrifique remanié avec la déviance moderne fait ses effets ! Très bonne surprise.
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