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Critique:As fabulas negras (2015) (Rodrigo Aragão,Petter Baiestorf,Joel Caetano,José Mojica Marins)

Synopsis : Un groupe d’enfants se lancent dans une aventure macabre peuplée de personnages issus de l’imagination populaire brésilienne – loup-garou, sorcière, fantôme, monstre et plus encore. Cette anthologie réunie quatre des plus grands noms de l’horreur nationale: Rodrigo Aragão, Petter Baiestorf, Joel Caetano, José Mojica Marins (aka Coffin Joe).

__________________________________________________________ Cette alléchante anthologie m’a été suggéré par Rodrigo suite à mon enthousiasme après le visionnage de son excellent Mar negro , or je me lance et tente l’expérience. Parmi ces noms exotiques, il est difficile de ne pas loucher sur celui de Coffin Joe au parcours, disons-le, extrêmement prolifique (+ de 28 films entre 1950 et 2015) et dont la renommée s’étend bien au-delà de son pays natal. Mais centrons-nous sur ce qui se déroule devant nos yeux, autrement dit à des hommages criblés de références et ruisselants de nostalgie. À l’instar de Mar negro, As fabulas negras déterre des classiques du genre mais ne dispose malheureusement pas de la même efficacité.

Entendons-nous bien, tous les segments sont globalement jouissifs, mais hélas leur courte durée joue en défaveur de leur aboutissement car la structure narrative peine à se disposer et il est difficile de s’attacher aux personnages ou de s’étonner de leur situation. En terme de référence, As fabulas negras pourrait probablement se rapprocher de plusieurs épisodes des contes de la crypte s’enchaînant, à la sauce Brésilienne. Pourtant, les segments, sensiblement proches les uns des autres et dotés d’un budget d’apparence équivalent s’améliorent progressivement, mais aucun ne parvient à l’éclat qui exalte le spectateur tel qu’avait su le faire Mar negro, même ceux de Rodrigo Aragão. Bien qu’une différence évidente d’expérience (ne serait-ce que de par leurs âges) se sache entre certains réalisateurs présents (dont Joel Caetan qui n’a réalisé que quelques courts métrages) tous ont indéniablement du talent, et cela se ressent à l’écran rendant le tout parfaitement homogène. Mention spéciale (et coup de cœur) pour le segment « Saci » réalisé par Coffin Joe et écrit par Rodrigo Aragão dont l’ambiance est légèrement plus axée vers l’épouvante et dont certaines réminiscences peuvent parfois nous rappeler Evil dead.


As fabulas negro est loufoque, généreusement gore, et c’est une œuvre que l’on recommande clairement aux adeptes du cinéma horrifico-sanguinolent des années 80/90, sans pour autant attendre de celui ci une transcendance des influences originelles. Qualité respectable que nous apprécions forcément tous, ces litres d’hémoglobines et organes artisanaux ( quelle magnifique transformation de loup garou !) accentuent quand même grandement la nostalgie d’un genre qu’il absolument impossible à retranscrire avec des effets spéciaux numériques.

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